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L’hospitalisation et les risques en chirurgie mammaire

Dans quel établissement doit-on se faire poser des prothèses mammaires ?

La pose de prothèses mammaires est un acte de chirurgie. Les établissements ayant l’autorisation de réaliser ces actes de chirurgie esthétique sont ceux ayant reçu une accréditation en esthétique. Pour une sécurité maximale, choisissez uniquement des cliniques accréditées.

Qu’est-ce qu’une accréditation ?

Après une procédure de certification de l’établissement de santé, l’accréditation est donnée à la clinique. La HAS (Haute Autorité de Santé) organise la visite de l’établissement pour observer son organisation et discuter avec son personnel des résultats d’auto-évaluation. Cette visite est réalisée par une équipe d’experts visiteurs (médecins, directeurs, soignants) formée par la HAS.

Toutes les cliniques sont-elles accréditées pour l’esthétique ?

Non, toutes les cliniques n’ont pas l’accréditation pour la chirurgie esthétique. Cette accréditation est uniquement donnée aux cliniques qui en font la demande et qui se soumettent à un cahier des charges spécifique relatif à la chirurgie esthétique.

Quelle est la durée de l’hospitalisation ?

L’hospitalisation est d’une nuit, mais il est possible, dans certains cas, de réaliser l’intervention en ambulatoire (c’est-à-dire que l’entrée et la sortie se font le jour même).

Quel est le coût de l’intervention ?

La pose de prothèses mammaires a un coût global en France qui varie en fonction de différents éléments. Le coût de l’intervention englobe les frais du chirurgien, de l’anesthésiste, les frais de bloc opératoire, d’hospitalisation et les frais de prothèses. Le prix dépend également de différents critères : le lieu d’intervention, le type de prothèses, la durée d’hospitalisation et le chirurgien.

Quels sont les cas où la pose de prothèses mammaires peut être prise en charge par la Sécurité Sociale ?

Lors de la dernière version de la CCAM (version 17 du 19/10/2009) la pose de prothèses mammaires peut être prise en charge, après accord préalable de la Sécurité Sociale, dans les cas suivants :

– Hypoplasie inférieure à bonnet A
– Asymétrie mammaire
– Malformation mammaire.

Quels sont les risques de l’intervention ?

Même si les suites opératoires sont le plus souvent simples, les complications éventuelles liées à la mise en place d’implants mammaires sont à connaître. Cette liste décrit les complications les plus courantes et n’est pas exhaustive.

L’hématome
Le saignement post-opératoire est quasi systématique et entraîne des ecchymoses (bleus) sur la peau pendant une à deux semaines. Il peut provoquer un hématome qui se traduit par un gonflement et une tension douloureuse. Il est parfois nécessaire de réintervenir pour évacuer l’hématome et contrôler la cause de celui-ci. En cas de saignement important, une transfusion sanguine peut s’avérer nécessaire.

L’altération de la sensibilité du mamelon
Elle est presque systématique, mais progressivement récupérée en quelques mois.

L’évolution défavorable des cicatrices
Il est normal que la cicatrice s’épaississe et rougisse les premiers mois. Cet aspect, lié à la réaction inflammatoire de toute cicatrisation, met 12 à 18 mois à s’améliorer et à se stabiliser. Il arrive que la cicatrice aie une evolution anormale (épaississement ou boursouflure) persistant au-delà d’un an. Il s’agit de cicatrice hypertrophique, voire chéloïde (plus fréquente sur les peaux noires). Celle-ci peut survenir de façon imprévisible et peut nécessiter un traitement particulier. Il est important de savoir qu’en général les cicatrices s’estompent et deviennent peu visibles, même si elles ne disparaissent pas.

L’infection
Elle est heureusement rare. Dans ce cas elle nécessitera probablement le retrait de la prothèse.

Quels sont les risques spécifiques aux implants mammaires ?

La formation de plis ou aspect de « vagues »
Il arrive que le pli de l’enveloppe de l’implant ait un aspect de « vagues » palpables ou visible dans les parties supérieures du sein. En effet, pour rester souple, la prothèse n’est jamais remplie sous tension. Cette situation est le plus souvent constatée lorsque que le revêtement cutané et glandulaire initial est faible.

La contracture capsulaire et coque fibreuse
Tout implant peut générer la formation d’une capsule fibreuse. Cette membrane fibreuse se forme dans le but d’isoler un corps étranger de l’organisme et de le protéger. Elle peut s’épaissir ou se rétracter et former ainsi une contracture capsulaire (coque fibreuse autour de l’implant).

Quatre stades de fermeté, de l’aspect normal indétectable, aux formes sévères (sein dur, rond, fixé et parfois douloureux) peuvent être constatés. Une intervention chirurgicale permet de corriger cette déformation.

La rupture et le dégonflement
Il arrive, de manière exceptionnelle, à la suite d’un traumatisme violent ou sans raison, que l’implant se rompe ou se dégonfle. Dans ce cas il est nécessaire de le changer. Il n’y a pas de « durée de vie » des prothèses mammaires, la devise est de ne réintervenir que si les implants posent problème.

Les risques de cancer du sein sont-ils accrus avec la pose de prothèses mammaires ?

Cette réponse fait l’unanimité du corps médical, il n’y a aucun risque supplémentaire de cancer du sein chez les patientes porteuses d’implants mammaires.

La surveillance du cancer du sein par mammographie est-elle plus difficile avec des prothèses ?

Non, la réalisation de mammographie numérisée ne change rien à l’interprétation de cet examen.

Une rupture d’implant mammaire en silicone est-elle dangereuse ?

Pour les prothèses récentes qui sont en gel de silicone cohésif, il y a peu de risque. Mais le retrait de la prothèse est nécessaire pour les prothèses anciennes qui étaient faites à partir de silicone en gel, avec un risque de siliconome (migration de silicone dans les tissus avoisinants) qui requiert le retrait de la prothèse rapidement.

Existe t-il un risque de rejet des prothèses mammaires ?

Le corps crée autour des prothèses une fine membrane, une « capsule », qui n’est habituellement pas détectable à la vue ou au toucher. C’est à l’intérieur de ces capsules que les prothèses resteront indéfiniment. Si cette capsule devient trop importante, alors on parle de coque : on peut considérer que le rejet est la formation de cette « coque ».

Quels sont les risques interventionnels à long terme ?

À long terme, le risque principal est la coque.

Que sont les coques fibreuses ou contractures capsulaires ?

Les coques sont des complications rares de la pose de prothèses mammaires. Ces complications s’étendent sur 4 stades, allant d’une simple asymétrie mammaire (stade I) à des douleurs et des modifications de forme de la prothèse (stade IV).

Les prothèses mammaires peuvent-elles déclencher des maladies auto-immunes ?

Non. Il a été prouvé scientifiquement que les prothèses mammaires ne déclenchent pas de maladies auto-immunes. Une maladie auto-immune est due à une hyperactivité du système immunitaire à l’encontre de substance ou de tissu qui sont normalement présents dans l’organisme.

Quelles sont les complications possibles à la suite de la mise en place de prothèses ?

À la suite d’une opération, quelle qu’elle soit, il peut survenir certaines complications, les unes inhérentes à l’acte médical et/ou anesthésique, les autres spécifiques à l’augmentation mammaire.

Les bonnes pratiques de sécurité limitent les risques graves, mais ne les suppriment pas pour autant.

Certains risques, heureusement exceptionnels, peuvent être imprévisibles et mettre en jeu le pronostic vital ou fonctionnel de la patiente (embolie, paralysie, septicémie…).

L’anesthésie comporte ses propres complications qui seront expliquées lors de l’entretien avec le médecin anesthésiste.

Y a-t-il un risque de transfusion après la pose d’implants mammaires ?

Le risque de saignement est très faible. La nécessité d’une transfusion reste possible mais exceptionnelle.

Pour en savoir plus